L’importance de la digestion en Ayurveda

DÉFINITION D’AGNI

Le concept d’agni, « feu » en sanskrit, est essentiel à la tradition ayurvédique. L’Ayurvéda considère agni comme la source même de la vie. A la base, agni nomme l’élément feu, l’un des 5 blocs de construction, les pancha mahabhutas, qui sont les briques de tout l’univers qui nous entoure.

Cependant, agni a bien d’autres significations : il se réfère à la fois au feu digestif, au feu de l’intelligence et aussi à ce qui régit tous les processus de transformation. C’est le véhicule par lequel la nourriture devient conscience. Agni est la force de l’intelligence dans chaque cellule, chaque tissu et chaque système du corps. En fin de compte, c’est le discernement de l’agni qui détermine quelles substances pénètrent dans nos cellules et nos tissus, et quelles substances doivent être éliminées comme déchets. De cette façon, agni est le gardien de la vie. On dit qu’un homme est aussi vieux que son agni et que lorsque l’agni est éteint, il meurt. L’Ayurvéda nous enseigne aussi qu’un agni altéré est à l’origine de tout déséquilibre et de toute maladie. L’agni a donc une place capitale dans l’Ayurvéda.

 

DÉFINITION D’AGNI

Le feu a été adoré tout au long de l’histoire humaine. Les langues indo-européennes avaient souvent deux mots distincts pour nommer le feu : l’un pour une forme inanimée de feu, l’autre pour une forme animée. Le mot sanskrit agni est l’un des plus anciens mots connus pour désigner la variété vivante et respirante du feu.

Agni a aussi une dimension sacrée. Agni est le dieu du feu de l’hindouisme. Il est également le feu du soleil, de la foudre et du foyer à la fois domestique et sacrificiel. En tant que personnification divine du feu du sacrifice, il est la bouche des dieux, le porteur de l’oblation, et le messager entre les ordres humain et divin. Agni est décrit dans les Écritures comme de couleur rougeâtre et ayant deux visages – un bienfaisant et un malin. Il a trois langues, des cheveux qui se dressent comme des flammes, trois jambes et sept bras.

PREUVE DE L’IMPORTANCE D’AGNI​

Dans l’Ayurvéda, agni est la source de la conscience, de la nutrition et de l’intelligence. Il entraîne tous les types de transformation, digère les pensées et les émotions et coordonne d’innombrables processus physiologiques – y compris la digestion, l’absorption et l’assimilation des aliments, des sensations et des expériences en énergie. Agni maintient les tissus corporels, supervisant leur création, leur renouvellement, comme ainsi que leur dégradation et leur destruction.

  • Transformation
  • Digestion, absorption, assimilation
  • La création d’enzymes digestives
  • Toutes les activités métaboliques
  • Force et vitalité
  • Nutrition tissulaire
  • La production d’ojas, tejas et prana
  • Couleur de peau, teint, éclat et lustre
  • Le maintien de la température corporelle
  • Clarté mentale
  • Intelligence
  • Perception sensorielle (en particulier la perception visuelle)
  • Flux de communication cellulaire
  • Vigilance, affection et enthousiasme pour la vie
  • Courage et confiance
  • Joie, rire et contentement

Du fait de la complexité des fonctions de l’agni et de l’ampleur que cela implique, l’Ayurvéda a créé des sous-types d’agni, en tout 40, chacun étant défini par sa fonction physiologique spécifique ainsi que par son emplacement dans le corps (au niveau d’un organe, d’un tissu, du mental, ou encore au niveau cellulaire, voire même notre ADN).

Bien qu’il existe 40 agni, tous partagent les mêmes qualités fondamentales. Les qualités de l’agni sont : chaud, vif, léger, pénétrant, diffus, subtil, lumineux et clair.

Rappelons qu’agni est le gardien de la santé. Donc un agni sain signifie être fondamentalement en bonne santé.

La clé : un Agni en bonne santé

Lorsque l’agni est équilibré, il tend à soutenir une forte immunité et une vie longue et saine. L’agni équilibré dans tout le système empêche l’accumulation excessive de Vata, Pitta, Kapha et ama (toxines). Dans le cas où l’une de ces substances commencerait à s’accumuler, un feu digestif robuste et sain les maintiendra dans le tube digestif (où elles peuvent être facilement éliminées) et les empêchera d’envahir les tissus.

  • Cette résine provient d’une plante, la ferula qui pousse en Asie Centrale. La résine une fois solide est réduite en poudre pour être consommée. L’Asafoetida s’utilise surtout pour réduire Vata dans notre estomac. On en met peu dans les plats car elle a un goût fort qui pourrait se comparer à l’oignon. Nous conseillons de la cuisiner dans de l’huile ou du ghee préalablement pour éviter qu’elle domine le plat. On peut en trouver dans des commerces spécialisés dans la cuisine asiatique.

La cannelle vient d’un arbre, le cannelier ou cinnamomum zeylanicum. Originaire de l’Inde du Sud, on sèche son écorce qu’on réduit ensuite en poudre et cela produit cette fameuse cannelle. Utilisé dans de nombreux fourneaux autour du monde, la cannelle a une place prépondérante dans la cuisine ayurvédique. Notamment pour ses propriétés désinfectantes, diurétiques et de réductions de la douleur. On la trouve dans de nombreux plats comme le dal ou les currys et elle est une des épices du fameux garam massala (mélange d’épices du nord de l’Inde).

Il s’agit d’une graine d’un arbre poussant dans la zone sud de l’Inde. Son arôme est caractéristique par sa fraicheur qu’on pourrait comparer au citron ou à l’eucalyptus. On peut la consommer sous sa forme brute (des cosses) ou bien réduite en poudre. Au-delà de son apport culinaire, cette épice est louée pour ses caractéristiques tonifiantes et est un excellent remède aux troubles respiratoires légers (quinte de toux).

C’est une épice qu’il faut utiliser avec parcimonie de par la force de son arôme. Une touche légère de clous de girofle va parfumer subtilement tous types de plats et desserts. De plus, il est l’un des cinq épices du plus connu des thés indiens : le tchaï. On consomme aussi cette épice pour ses vertus contre les troubles légers de la respiration et contre les douleurs aux dents et gencives.

En poudre, en feuilles fraiches découpées ou en graines, la coriandre est utilisée dans de nombreux plats indiens et asiatiques. Les indiens adorent la coriandre pour ses protéines végétales et pour faciliter le transit.

L’arôme du cumin est reconnaissable par son caractère chaud et amer. C’est l’une des épices les plus couramment consommées en Inde. Afin de maximiser son goût nous vous conseillons de la griller avant de l’ajouter dans votre plat. Le cumin apaise Kapha et Vata et renforce Pitta.

Souvent consommée sous forme de poudre on peut la trouver (comme le Gingembre) sous une forme fraîche ou sèche. Le Curcuma a un goût amer qu’il faut bien doser. Il colore visuellement les plats aussi c’est un bon atout pour l’art de table. Dans la cuisine ayurvédique, le curcuma est une plante qui aide la purification du sang et facilite le transit. Il apaise les trois doshas.

QUE SE PASSE-T-IL QUAND L’AGNI EST AFFAIBLI?

La force de l’agni est inévitablement affectée lorsque ses qualités sont atténuées par une mauvaise alimentation, des combinaisons alimentaires inappropriées, un mode de vie peu favorable, des troubles émotionnels ou même un temps humide et pluvieux. Si nous pouvons apprendre à reconnaître et à résoudre les déséquilibres avec agni relativement rapidement, les effets n’ont pas besoin d’être durables. Sinon, ils mèneront sans aucun doute à des problèmes de santé, voire à long terme, à des maladies.

Un agni affaibli ne fonctionne pas bien. Au fil du temps, un agni altéré peut exacerber les déséquilibres des doshas et peut également conduire à l’accumulation d’ama. Ces développements compromettent encore plus agni, et le cycle a tendance à se perpétuer.

Mais comment savoir si notre agni est équilibré ? Quels sont les signes et symptômes d’un agni déséquilibré ?

L’Ayurvéda vous aide à identifier vos déséquilibres d’agni grâce à ses 4 types d’agni : l’agni sama (sain et équilibré), l’agni vishama (déséquilibré par le dosha Vata), l’agni tikshna (déséquilibré par le dosha Pitta), et l’agni manda (déséquilibré par le dosha Kapha).

Dans la vie réelle, du fait de notre alimentation transformée, du stress, de la pollution, des médicaments … sama agni n’est pas courant. La grande majorité d’entre nous s’identifiera à une ou plusieurs des trois autres variétés d’agni: celles qui sont altérées d’une manière ou d’une autre. Cette prise de conscience nous permet de mettre en œuvre des actions pour nous équilibrer. Plus un déséquilibre est détecté tôt, plus il sera facile de le corriger. Plus un déséquilibre est présent depuis longtemps, plus il faudra du temps bien sûr pour le corriger (et parfois l’aide d’un praticien). De plus, équilibrer agni a un impact à la fois immédiat et à long terme sur notre santé : cela améliore à la fois la façon dont nous nous sentons maintenant et cela aide aussi à prévenir l’accumulation de Vata, Pitta, Kapha et ama à l’avenir.

Vishama Agni : Métabolisme irrégulier (trop erratique)

Vishama agni est associé à un excès de Vata. Les qualités légères, sèches, subtiles et claires de Vata soutiennent en fait assez l’agni, alors que ses qualités froides et mobiles interfèrent souvent avec l’agni. La qualité froide atténue la chaleur de l’agni tandis que la qualité mobile et aérée agit un peu comme un vent en rafales – soit en intensifiant le feu, en le ralentissant brièvement, ou, si le feu est trop faible au départ, en l’éteignant complètement. Vishama agni est donc de nature irrégulière et erratique et peut changer en un rien de temps.

 

Tikshna Agni : Hypermétabolisme

Tikshna agni est associé à un excès de Pitta. Les qualités légères, chaudes, piquantes, étalées et subtiles de Pitta soutiennent normalement agni mais en excès, elles peuvent l’enflammer – déclenchant l’hypermétabolisme hyperactif qui caractérise le tikshna agni. Lorsque c’est le cas, la nutrition est souvent incinérée et transmise par voie digestive très rapidement, laissant les tissus sous-alimentés.

 

Manda Agni : Hypométabolisme

Tikshna agni est associé à un excès de Pitta. Les qualités légères, chaudes, piquantes, étalées et subtiles de Pitta soutiennent normalement agni mais en excès, elles peuvent l’enflammer – déclenchant l’hypermétabolisme hyperactif qui caractérise le tikshna agni. Lorsque c’est le cas, la nutrition est souvent incinérée et transmise par voie digestive très rapidement, laissant les tissus sous-alimentés.

 

Signes Et Symptômes De Reconnaissance Des 4 Types D’agni

  • Digestion et appétit irrégulier
  • Peut oublier de manger
  • Distension abdominale et gêne durant la digestion
  • Constipation
  • Augmentation de la péristasis intestinale
  • Gargouillement intestinal
  • Douleur abdominale
  • Revêtement brun sur la partie arrière de la langue
  • Selles dures, en plusieurs morceaux (krura koshtha)
  • alternées avec diarrhée
  • Hémorroïdes
  • Gencives qui se rétractent
  • Douleurs lombaires et sacrale
  • Sciatique
  • Ostéoporose
  • Peau sèche
  • Bouche sèche
  • Peur, anxiété, insécurité
  • Difficulté à digérer les protéines
  • Recherche les aliments denses (viandes) et
  • protéiques
  • Appétit intense, besoin de manger de grandes quantités de nourriture
  • Mange fréquemment
  • Sensation de brûlure durant la digestion
  • Ne peut pas sauter de
  • repas sinon se sent hypoglycémique
  • Digestion rapide et mauvaise avec malabsorption
  • Digestion acide avec surproduction d’acide chloridrique
  • Salive acide
  • Nourriture non digérée dans les selles
  • Selles plutôt liquides (mrdu koshtha)
  • Revêtement jaune sur la partie centrale de la langue
  • Tendance à la diarrhée
  • Tendance à faire des gastrites
  • Colère, haine et irritabilité
  • Déséquilibres pitta de la peau type eczéma, rougeurs, urticaires…
  • Recherche les sucreries
  • Difficulté à digérer les protéines
  • Appétit faible voire inexistant
  • Digestion lente et difficile
  • Ne peut digérer une alimentation normale
  • Sensation de lourdeur physique (estomac) et mentale
  • Selles avec mucus
  • Vomissement avec mucus
  • Revêtement épais blanc sur la langue
  • Selles lourdes et collantes (mahyama koshtha)
  • Salivation excessive
  • Métabolisme ralenti
  • Toux
  • Congestion
  • Tendance à gagner du poids facilement
  • Difficulté à digérer les laitages, le gluten et les carbs
  • Œdèmes
  • Congestion lymphatique
  • Tendance à l’hyperglycémie et l’hypertension
  • Mental ralentie
  • Faiblesse et fatigue
  • Léthargie
  • Sommeil excessif
  • Mélancholie
  • Attachement
  • Ennui
  • Dépression
  • Recherche les saveurs fortes, piquantes, sèches et l’alcool
  • Recherche les plaisirs de la nourriture pour compenser ses émotions au travers des alcools, sucreries, apéros…
  • Appétit normal
  • Digestion normale
  • Élimination régulière
  • Pas de nausée, de Gas ou de ballonnement
  • Santé de santé optimum
  • Présence d’ojas tejas et prana
  • Bonne immunité
  • Energie
  • Bon métabolisme
  • Poids constant
  • Bonne tension artérielle
  • Bon sommeil
  • Esprit calme
  • Perception claire
  • Enthousiasme
  • Amour de la vie
  • Longévité

Comment équilibre-t-on ces catégories d’agni ?

En général, pour équilibrer un agni vishama on utilisera une approche pour pacifier Vata, pour un agni tikshna une approche pour calmer Pitta et pour manda, une approche pour pacifier Kapha (ou Pitta possiblement).

L’approche thérapeutique comprend à la fois la nutrition, le style de vie et la phytothérapie.

Déséquilibres plus complexes

Rappelez-vous, il est tout à fait possible d’avoir plus d’un type d’agni altéré. Il peut y avoir des tikshna-vishama agni où l’appétit est fort mais la digestion est irrégulière, de sorte que lorsque l’on mange un gros repas, il y a des gaz, des ballonnements et de l’inconfort. Un agni vishama-manda agni où l’appétit est irrégulier et la digestion est lente, provoquant une léthargie, des ballonnements et une somnolence assez persistants. Toute combinaison des trois variétés d’agni est possible. Il est même possible d’avoir vishama-tikshna-manda agni, bien que ce soit un déséquilibre assez grave.

Comme nous l’avons dit, un agni sain est la clé d’une santé optimale. Les quatre variétés d’agni sont simplement un outil pour distinguer un agni sain de l’agni altéré, et s’il est en quelque sorte compromis d’identifier les influences qui l’ont perturbé. En effet, les circonstances individuelles et le contexte dans lequel ces circonstances se sont produites sont tout aussi importants que l’ensemble particulier de symptômes. Le but final est d’augmenter la conscience de soi afin que nous puissions appliquer la sagesse de l’Ayurvéda et commencer à guérir. Si l’ensemble du processus semble intimidant ou accablant, un praticien ayurvédique peut vous aider à trier les détails de votre cas et vous offrir un soutien personnalisé partout où vous en avez besoin.

E-book guide de cure Détox ayurvédique
Votre guide détox ayu’in offert

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez en cadeau le e-book
Détox Ayu’in sur la nutrition, l’hygiène de vie et les soins pour
un corps et un esprit en bonne santé.

Et en plus, – 10% de réduction sur votre première commande !

Votre adresse mail sera uniquement utilisée pour l’envoi de notre newsletter et pas plus d’une fois par semaine.
Elle ne sera jamais communiquée à l’extérieur et un lien de désabonnement sera systématiquement présent.
Pour en savoir plus sur la gestion de vos données et de vos droits c’est ici.

0
Votre panier est vide !

Il semble que vous n'ayez encore ajouté aucun article à votre panier.

Parcourir les produits